dimanche 26 mars 2017
jeudi 23 mars 2017
Déclaration de Cambridge – Alliance des évangéliques confessants
Déclaration
de Cambridge (Alliance des évangéliques confessants)
Massachusetts
(États-Unis) – 20 avril 1996
Aujourd’hui,
les Églises évangéliques sont de plus en plus soumises à l’esprit
du siècle, plutôt qu’à l’Esprit du Christ. En tant
qu’évangéliques, nous nous exhortons les uns les autres à nous
repentir de ce péché et à retrouver la foi chrétienne historique.
Au
fil de l’histoire, les mots changent de sens. C’est ce qui est
arrivé au mot « évangélique ». Dans le passé, il
exprimait l’accord qui unissait des chrétiens appartenant à une
grande diversité de traditions ecclésiastiques. Être
« évangélique », c’était être soucieux de confesser
sa foi. C’était croire les vérités essentielle du christianisme
telles qu’elles ont été définies par les grands conciles
œcuméniques de l’Église. De plus, les évangéliques se
partageaient l’héritage commun des sola de la Réforme protestante
du XVIe siècle.
Aujourd’hui,
la lumière de la Réforme s’est nettement affaiblie et le mot
« évangélique » s’est mis à recouvrir des réalités
tellement diverses qu’il a perdu sa signification. L’unité
forgée pendant des siècles est en grand danger. Face à cette crise
et à cause de notre amour pour le Christ, pour son Évangile et pour
l’Église, nous souhaitons formuler tout à nouveau notre adhésion
aux vérités centrales de la Réforme, telles qu’elles ont été
confessées historiquement par les évangéliques.
I.
Sola Scriptura: l’érosion de l’autorité
L’Écriture
seule, telle est la règle inerrante pour la vie de l’Église Or, à
l’heure actuelle, une dissociation est effectuée entre elle et sa
fonction d’autorité. L’Église – y compris parmi les
« évangéliques » – se laisse trop souvent diriger, en
pratique, par la culture ambiante. Techniques thérapeutiques,
stratégies de marketing, rythme de la civilisation des loisirs
correspondent mieux que la Parole de Dieu à ce qu’elle souhaite, à
sa manière de fonctionner, à ce qu’elle offre. Nombre de pasteurs
ont négligé, comme c’est leur rôle, de veiller de près sur le
culte, y compris sur la substance doctrinale des chants. Au fur et à
mesure que l’autorité biblique se diluait en pratique, que les
vérités scripturaires s’estompaient dans l’esprit des chrétiens
et que les doctrines perdaient leur pointe, l’Église a
progressivement été dépouillée de son authenticité, de son
autorité morale et du sens de sa vocation.
Au
lieu de nous efforcer d’adapter la foi chrétienne pour qu’elle
corresponde mieux aux besoins des consommateurs, nous devons
proclamer la Loi de Dieu comme étant la norme de toute justice
véritable et l’Évangile comme l’unique vérité qui sauve.
L’Église a besoin de la vérité biblique pour comprendre ce
qu’elle doit faire, pour s’édifier et pour exercer la discipline
en son sein.
L’Écriture
doit nous faire percevoir, au-delà des apparences trompeuses, quels
sont nos besoins réels, et nous libérer de l’habitude de tout
évaluer à l’aune des images séduisantes, des clichés, des
promesses et des priorités d’une culture de masse. C’est à la
seule lumière de la vérité de Dieu que nous pouvons nous
comprendre et découvrir comment Dieu a pourvu à nos besoins. Il
importe donc de prêcher et d’enseigner la Parole de Dieu dans
l’Église Les sermons ont à présenter et à expliquer les
enseignements bibliques et non à exposer les opinions du prédicateur
ou les idées du moment. Nous ne devons rien accepter d’autre que
ce que Dieu a donné.
L’œuvre
du Saint-Esprit dans une expérience personnelle ne saurait être
dissociée de l’Écriture L’Esprit ne s’exprime pas d’une
manière qui s’écarte de l’Écriture Sans l’Écriture, nous
n’aurions jamais connu la grâce de Dieu en Christ. Le critère de
la vérité, c’est la parole biblique et non l’expérience
spirituelle.
Première
thèse: Sola Scriptura
Nous
réaffirmons que l’Écriture inerrante est l’unique source de la
révélation divine écrite et qu’elle seule peut lier notre
conscience. Seule, la Bible enseigne tout ce qui est nécessaire pour
notre salut et notre délivrance du péché; elle est la norme du
comportement chrétien.
Nous
nions qu’un credo, un concile, ou quiconque puisse lier la
conscience du chrétien; que l’Esprit saint parle de manière
indépendante de l’Écriture ou s’oppose à elle; que
l’expérience spirituelle d’une personne puisse servir de
véhicule à la révélation.
II.
Solus Christus: l’érosion de la foi centrée sur Christ
Au
fur et à mesure que la foi « évangélique » s’est
sécularisée, ses intérêts se sont confondus avec ceux de la
culture ambiante. Il en est résulté une perte de toute valeur
absolue, le développement d’un individualisme permissif, la
substitution du bien-être à la sainteté, de la guérison à la
repentance, de l’intuition à la vérité, du feeling à la foi, du
hasard à la providence et de la satisfaction immédiate à
l’espérance persévérante. Le Christ et sa croix ne sont plus au
centre de nos préoccupations.
Seconde
thèse: Solus Christus
Nous
réaffirmons que notre salut est accompli par l’œuvre de médiation
du seul Christ historique. Sa vie sans péché et l’expiation qu’il
a endurée à notre place sont pleinement suffisantes pour assurer
notre justification et notre réconciliation avec le Père.
Nous
nions que l’Évangile soit prêché si l’œuvre expiatoire du
Christ n’est pas proclamée et si la foi en Christ et en son œuvre
n’est pas sollicitée.
III.
Sola Gratia: l’érosion de l’Évangile
La
nature humaine déchue a suscité une confiance injustifiée dans les
capacités de l’homme. Cette confiance dénuée de fondement existe
maintenant dans la mouvance évangélique, qu’il s’agisse de
l’Évangile de l’estime de soi ou de celui de la santé et de la
richesse, que l’Évangile y soit transformé en produit à vendre
et les pécheurs en consommateurs désireux de l’acheter, ou qu’on
apprécie la vérité de la foi chrétienne à son efficacité. Tous
ces dérapages portent atteinte à la doctrine de la justification en
dépit des textes officiels de nos Églises
La
grâce de Dieu en Christ est non seulement nécessaire, mais la seule
cause efficace du salut. Nous confessons que les êtres humains
naissent spirituellement morts et sont incapables de toute
coopération avec la grâce qui régénère.
Troisième
thèse: Sola Gratia
Nous
réaffirmons que le salut par la grâce seule nous délivre de la
colère de Dieu. L’œuvre surnaturelle du Saint-Esprit nous conduit
au Christ en nous délivrant de l’esclavage du péché et en nous
faisant passer de la mort à la vie spirituelles.
Nous
nions que le salut soit, en quelque manière, une œuvre humaine. Les
méthodes, les techniques et les stratégies sont, en elles-mêmes,
incapables de susciter cette transformation. La nature humaine non
régénérée ne peut pas susciter la foi.
IV.
Sola Fide: l’érosion de l’article de foi principal
La
justification est acquise par la seule grâce, au moyen de la foi
seule, à cause de Christ et seulement de lui. Tel est l’article de
foi sur lequel l’Église est fondée, autrement elle s’écroule.
Aujourd’hui, nombre de responsables, de théologiens et de pasteurs
qui se prétendent évangéliques le négligent, le déforment ou
vont même jusqu’à le contester. L’homme déchu a, certes,
toujours refusé d’admettre qu’il avait besoin que lui soit
imputée la justice de Christ; aussi la modernité n’a-t-elle eu
qu’à attiser cette opposition à l’Évangile biblique. Nous
avons permis à cet état d’esprit d’influer sur la nature de
notre ministère et sur notre prédication.
Nombre
des membres du « mouvement de la croissance de l’Église »
croient qu’une bonne compréhension sociologique de la mentalité
des participants au culte est tout aussi importante pour la diffusion
de l’Évangile que la proclamation de la vérité biblique. D’où
un divorce entre les convictions théologiques et les pratiques du
ministère. Dans de nombreuses Églises, le recours aux techniques du
marketing accentue cette tendance en effaçant la différence entre
Parole biblique et monde, en supprimant le scandale de la croix du
Christ et en réduisant la foi chrétienne à des principes et des
méthodes qui assurent le succès du business corporatif.
Même
s’ils disent adhérer à la théologie de la croix, ces mouvements
vident celle-ci de sa substance. Il n’y a pas d’autre Évangile
que celui qui affirme que Christ s’est substitué à nous en
prenant notre place, Dieu lui imputant notre péché et nous imputant
sa justice. C’est parce que Christ a enduré le jugement que nous
méritions que nous pouvons vivre de la grâce, Dieu nous ayant
définitivement pardonnés, acceptés et adoptés comme ses enfants.
En dehors de l’œuvre salvatrice du Christ, rien… pas même notre
insertion sociale, notre engagement ou notre bonne volonté, ne fonde
notre acceptation par Dieu. L’Évangile déclare ce que Dieu a fait
pour nous en Christ et non ce que nous pouvons faire pour nous
approcher de Dieu.
Quatrième
thèse: Sola Fide
Nous
réaffirmons que la justification est acquise par la seule grâce, au
moyen de la foi seule, à cause de Christ et seulement de lui. Par la
justification, la justice de Christ nous est imputée, car elle seule
est capable de satisfaire la justice parfaite de Dieu.
Nous
nions que la justification repose sur quelque mérite qui nous soit
propre ou provienne d’une infusion en nous de la justice de Christ.
Nous nions aussi qu’une institution, se prétendant une Église,
puisse légitimement être reconnue comme telle si elle récuse ou
condamne l’article de foi: Sola Fide.
V.
Soli Deo Gloria: l’érosion d’une adoration centrée sur Dieu
Partout
où, dans l’Église, l’autorité de la Bible est perdue, le
Christ n’est plus au centre, l’Évangile est gauchi ou la foi
pervertie, cela a toujours été pour une seule raison: nos intérêts
ont supplanté ceux de Dieu et nous appliquons nos méthodes pour
accomplir la mission qu’il nous a confiée. Il est malheureusement
courant, aujourd’hui, que Dieu ne soit plus au centre de la vie de
l’Église C’est pourquoi le culte se transforme en
divertissement, la prédication de l’Évangile en opération de
marketing, la foi en technique, l’éthique en feeling positif à
notre endroit et la fidélité en réussite. Résultat: Dieu, le
Christ et la Bible ont perdu beaucoup de leur sens et de leur
importance à nos yeux.
Dieu
n’est pas là pour satisfaire nos ambitions humaines, nos
convoitises et nos appétits, ni même nos intérêts spirituels
personnels. Aussi convient-il de centrer notre adoration sur Dieu
lui-même plutôt que de rechercher la satisfaction de nos propres
besoins. Dans le culte, Dieu est souverain, pas nous. Nous avons à
nous soucier du Royaume de Dieu et non de notre puissance, de notre
popularité ou de notre succès.
Cinquième
thèse: Soli Deo Gloria
Nous
réaffirmons que le salut, puisqu’il est de Dieu et a été
accompli par lui, est à sa gloire; nous devons toujours l’en
glorifier. Jusqu’à notre mort, nous avons à vivre devant la face
de Dieu, sous son autorité et pour sa seule gloire.
Nous
nions qu’il soit possible de glorifier Dieu en confondant culte et
divertissement, en négligeant la Loi ou l’Évangile dans notre
prédication ou en substituant à l’Évangile la recherche de
l’épanouissement du moi, celle de l’auto-estime ou de la
réalisation personnelle.
VI.
Un appel à la repentance et à la réformation
La
fidélité dont les Églises évangéliques ont fait preuve dans le
passé s’inscrit en net contraste avec leur infidélité présente.
Au début de ce siècle, les Églises ont soutenu un effort
missionnaire remarquable et édifié de nombreuses institutions ou
œuvres au service de la vérité biblique et du Royaume du Christ.
Le comportement des chrétiens et leurs aspirations différaient,
profondément, de ceux de leurs contemporains. Aujourd’hui, il en
va souvent autrement. De nos jours, la mouvance évangélique est en
train de perdre sa fidélité à la Bible, sa boussole morale, et son
zèle missionnaire.
Aussi
nous repentons-nous de notre trop grande conformité au monde. Nous
avons succombé à l’attrait des faux « évangiles » de
notre culture sécularisée. Nous avons affaibli le témoignage de
l’Église par notre manque de vraie repentance, notre aveuglement
face à nos propres péchés alors que nous les discernons si bien
chez autrui, et par notre refus inexcusable de faire connaître
autour de nous l’œuvre salvatrice de Dieu en Jésus-Christ.
Nous
invitons donc avec instance les évangéliques qui s’écartent
d’elle sur les points évoqués jusqu’ici à revenir à la Parole
de Dieu. Notre appel s’adresse aussi à ceux qui affirment
l’existence d’une espérance de vie éternelle en dehors d’une
foi explicite en Jésus-Christ, à ceux qui prétendent que les
hommes qui rejettent le Christ dans cette vie seront annihilés dans
l’autre et ne subiront pas le juste jugement de Dieu dans une
souffrance éternelle, ou à ceux qui affirment qu’évangéliques
et catholiques romains sont un en Christ même là où la doctrine
biblique de la justification est abandonnée.
L’Alliance
des évangéliques confessants exhorte tous les chrétiens à tenir
compte de la présente déclaration dans le culte de leur Église,
comme dans son ministère, ses actions, sa vie et son annonce de
l’Évangile.
Pour
l’amour de Christ. Amen.
1
Cette déclaration a été publié dans Here we Stand: a Call from
Confessing Evangelicals, J. M. Boice et B. E. Sasse, éditeurs (Grand
Rapids: Baker, 1996), 14-20. Elle a été suscitée par la situation
des « évangéliques » en Amérique du Nord; il n’est
pas sans intérêt pour ceux du vieux continent d’en prendre
connaissance et de se demander si et dans quelle mesure elle pourrait
s’appliquer à la leur. Le principal traducteur de ce texte est M.
Frank Horton, ancien directeur de l’Institut biblique Emmaüs
(Suisse). Tiré de La Revue Réformée
N° 193 – 1997/2 – MARS 1997 – TOME XLVIII
N° 193 – 1997/2 – MARS 1997 – TOME XLVIII
dimanche 19 mars 2017
Confession de foi FEF
Article 1. La Bible
Nous croyons à la divine inspiration et à l’autorité souveraine des Saintes Écritures, constituées des soixante-six livres de l’Ancien et du Nouveau Testaments, qui sont la Parole de Dieu, exempte d’erreur dans sa rédaction originale
2 Timothée 3:16-17 ; 2 Pierre 1:21
Article 2. Dieu
Nous croyons en un seul Dieu ; Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de l’univers et de tout ce qui s’y trouve.
Genèse 1:1 ; Matthieu 28:19 ; Exode 20:11
Article 3. Jésus-Christ
Nous croyons en Jésus-Christ, à sa parfaite divinité et sa préexistence éternelle, à sa naissance d’une vierge, à sa complète humanité, à sa mort expiatoire à notre place, à sa résurrection et son ascension corporelles, à son prochain retour personnel, visible et glorieux.
Jean 1:1 ; Colossiens 1:15-19 ; Colossiens 2:9 ; Matthieu 1:18-25 ; 1 Timothée 2:5 ; Romains 5:8 ; 1Corinthiens 15:1-7 ; 1 Thessaloniciens 4:13-18
Article 4. Le Saint-Esprit
Nous croyons en l’Esprit-Saint, à sa divinité et à sa personnalité, à sa réception au moment de la conversion à Dieu, à son habitation en tous ceux qui croient en Jésus-Christ, à son action dans l’Eglise.
Jean 16:13-15 ; Romains 8:9 ; 1 Corinthiens 12:13
Article 5. L’homme et le péché
Nous croyons que l’homme, créé à l’image de Dieu, a chuté et que toute l’humanité demeure sous la domination de Satan, dans la révolte, la corruption et la condamnation.
Genèse 1:27 ; Genèse 3 ; Romains 3:10-23 ; 1 Jean 5:19
Article 6. Le salut
Nous croyons que la justification de l’homme s’opère par la grâce de Dieu en Jésus-Christ et qu’elle est reçue uniquement par la foi. Nous croyons à la nécessité de la repentance et de la nouvelle naissance conduisant à une vie de piété, de sanctification, de témoignage et de
service à la gloire de Dieu par l’action du Saint-Esprit.
Éphésiens 2:8-9 ; Jean 3:1-19 ; Romains 3:24-28 ; 1 Pierre 1:2 ; 2 Pierre 1:3-8 ; Actes1:8
Article 7. L’Eglise
Nous croyons que l’Eglise universelle est l’ensemble des rachetés de Jésus-Christ, de tous les pays et de tous les temps. Son unité véritable est dans son unique chef Jésus Christ, par l’oeuvre du Saint-Esprit.
Nous croyons que son expression visible est dans les églises locales.
Matthieu 16:18 ; Éphésiens 1:22-23 ; Éphésiens 5:23 ; Actes 9:31 ; Galates 1:2
Article 8. L’au-delà
Nous croyons à la résurrection de tous les hommes, à la félicité éternelle des rachetés et au châtiment éternel des pécheurs impénitents.
Jean 5:29 ; 1 Pierre 1:3-5 ; Matthieu 25:31-46
dimanche 12 mars 2017
samedi 11 mars 2017
Le Réveil Gallois de 1904 LA PRIERE FACONNE L'HISTOIRE par Denis Ganin
Les
graines du réveil sont toujours nourries dans les cœurs humbles.
Et il en fut ainsi avec le grand réveil du Pays de Galles en 1904.
Ce fut dans le cœur d'un jeune mineur nommé Evan Roberts que Dieu
planta la vision brûlante d'un réveil spirituel.
Evan Roberts |
Evan Roberts fut le héros
du réveil du Pays de Galles de 1904. Le dernier réveil s’y
était produit en 1854 avec 100 000 convertis. L'évolution,
le libéralisme et la haute critique avaient presque entièrement
détruit la foi du peuple.
Roberts peut être un
modèle pour beaucoup d'entre nous, car il démontre de façon
vivante que Dieu Se sert des faibles pour accomplir Ses merveilles.
" C'est pourquoi
je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités,
dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ;
car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. " -
2 Corinthiens 12:10
Sa faiblesse devint vraiment
une grande force. À ce point que l'on considère aujourd'hui
que ce réveil est celui qui a eu l'impact le plus rapide et le
plus profond jusqu'à ce jour. C'était au point que le simple
fait de lire un article de journal ou une lettre à propos de ce
réveil dans quelque partie du monde que ce fût, déclenchait
aussi un réveil à cet endroit-là. Le grand réveil
pentecôtiste aux États-Unis est issu directement des nouvelles
du réveil du Pays de Galles.
Evan avait peu d’instruction,
n’introduisit pas de nouvelles doctrines, ni n’était un bon prédicateur
(comme Moody). Il n'était pas non plus un meneur dynamique, mais
il était un excellent disciple de Jésus-Christ.
Evan n’avait que la vingtaine
d’années lors du réveil. La grande majorité des ouvriers
étaient des adolescents et des enfants. Certains voulurent donc
venir de l'extérieur pour s'imposer, mais en voyant la gloire évidente
de Dieu au milieu d'eux, ils se retirèrent.
Les débuts du réveil
Evan Robert était
fils de mineur. Son père eut une jambe cassée dans la mine
et son fils vint l'aider à l'âge de neuf ans. À 26
ans, il eut le désir de devenir prédicateur et retourna
étudier. Il ne terminerait pas son instruction de base, mais plus
tard beaucoup d'écoles allaient se pencher sur son œuvre. Depuis
un certain temps, il avait cherché et trouvé une relation
plus intime avec le Seigneur. Un diacre lui avait déjà conseillé
de ne jamais manquer une réunion de prière au cas ou le
Saint-Esprit viendrait. Six jours sur sept, il assistait aux réunions
de prière et aux études bibliques de son église et
de la région. Il fit cela fidèlement pendant 13 ans.
Après les cours, lors
d’une journée de printemps de l’année 1904, il eut une expérience
qu'il appellerait plus tard " la rencontre à la montagne
de la Transfiguration ". Le Seigneur S'était révélé
à Evan au point qu'il fut rempli de la crainte de Dieu. Pendant
plusieurs jours, Dieu visita Evan durant la nuit. Lorsqu'on lui posait
des questions à ce sujet il disait que c'était indescriptible.
Il craignait d'aller au collège dans une autre ville car il avait
peur de manquer ces rencontres avec Dieu.
Le 29 septembre 1904, Evan
et des amis allèrent dans une convention chrétienne à
quelques kilomètres de son école. Un évangéliste,
Seth Joshua, dirigeait la réunion. À la fin de la réunion,
Evan fut ébranlé par l'œuvre de Dieu en lui. L'évangéliste
dit alors : " Courbe-nous Seigneur!". Evan
entendit alors l'Esprit-Saint lui dire : " C'est de cela
que tu as besoin ". Il cria alors : " Courbe-moi
Seigneur ! ". Rien ne se passa. Deux heures plus
tard, un puissant esprit d'intercession descendit sur la congrégation.
Evan eut de la difficulté à se retenir. Le Saint-Esprit
lui dit alors de prier publiquement. Tout en pleurant, il cria alors :
" Courbe-moi! Courbe-moi! Courbe-moi! Courbe-nous! "
A ce moment, le Saint-Esprit le remplit puissamment. Il reçut alors
l'amour venant de la Croix et un amour pour la Croix. Le message de la
Croix s’imprégna alors en lui et serait son unique thème
de prédication durant le réveil. Toute son attention fut
alors portée sur le salut des âmes. Quelques soirs plus tard,
un ami entra dans sa chambre et vit sa figure illuminée. Evan lui
expliqua qu'il venait de recevoir une vision et que tout le Pays de Galles
était élevé jusqu’au ciel. Il prophétisa alors
: " Nous verrons le plus puissant réveil que le
Pays de Galles ait jamais connu - et le Saint-Esprit vient maintenant. Nous
devons être prêts. Nous devons former un petit groupe pour
aller prêcher dans tout le pays. " Il s’arrêta de
parler soudainement et cria : " Crois-tu que Dieu peut nous
donner 100,000 âmes maintenant? "
Le réveil éclate
Un peu plus tard dans une
église, il vit en vision un groupe de jeunes qu'il connaissait
et une voix lui dit : " Va vers ces gens. "
Il répondit : " Seigneur, si c'est Ta volonté
j'irai. " Une lumière très brillante remplit
alors le sanctuaire. Le 31 octobre, il retourna chez lui par le train.
Sa mère fut surprise de le voir arriver, et lui demanda : " Pourquoi
n'es-tu pas à l'école? Es-tu malade? " Il
répondit que l'Esprit l’avait ramené pour travailler parmi
les jeunes gens de l'église locale, la chapelle Morija (Morija
est le lieu où Dieu avait demandé Isaac en sacrifice, et
où avait été bâti le temple). Il dit aussi
à son frère que d'ici quelques jours ils verraient le plus
grand réveil que le Pays de Galles avait jamais connu.
Evan alla directement voir
son pasteur et lui demanda la permission de tenir des réunions
pour les jeunes. Ce même soir, après la réunion de
prière des adultes, il demanda aux jeunes de rester car il voulait
leur parler. Seize adultes et une jeune fille restèrent. Après
la déception initiale, il leur expliqua que c'était le Saint-Esprit
qui l'avait ramené; que dans cette église un grand nombre
de jeunes seraient sauvés et qu'il y aurait un puissant réveil
dans le pays. L'atmosphère était froide et l'incrédulité
presque palpable. L'heure de vérité était venue pour
Evan. Se laisserait-il décourager? Ses visions étaient-elles
le fruit de son imagination? La situation était semblable à
la sortie d'Égypte des Israélites. Dieu leur avait promis
un pays de lait et de miel, mais ils étaient dans le désert
sans eau. Lorsqu'ils trouvèrent de l'eau, elle était amère.
Dieu faillit-il dans Ses promesses, ou est-ce nous qui manquons de persévérance?
Evan préféra passer pour un fou plutôt que de manquer
l'opportunité de Dieu.
Le lendemain, une réunion
se tint à Pisgah, un petite chapelle non loin de Morija. C'était
un mardi soir et de façon surprenante l'audience avait beaucoup
augmenté. Evan prêcha sur l'importance d'être rempli
du Saint-Esprit. La réunion se termina à 10 heures le soir.
Le lendemain, de retour à Morija, Evan énonça les
quatre points essentiels du réveil. Ce message serait le fondement
de tout le réveil. Les voici :
1 - On doit confesser tout péché devant Dieu et s'en repentir. L'Eglise doit être purifiée. Si nous doutons que quelque chose dans nos vies soit bon ou mauvais, rejetons-le (Ce qui n'est pas le fruit d'une conviction est péché - Romains 14.23).
2 - Avez-vous pardonné à tout le monde? Sinon, nous ne pouvons espérer le pardon de nos péchés (Marc 12.26).
3 - Nous devons obéir au Saint-Esprit. Faites ce que l'Esprit vous suggère. C'est nécessaire si nous voulons être utilisés par Lui.
4 - Le Christ doit être confessé publiquement comme notre Sauveur. Cela ne doit pas seulement être une expérience unique à notre salut ou au baptême.
Il semblait que pendant les
jours qui suivirent, le Saint-Esprit augmentait constamment la température
spirituelle de quelques degrés. Evan enseignait à tous à
prier ainsi : " Au nom de Jésus, envoie l'Esprit
à Morija. " Déjà plusieurs jeunes
se repentirent et se convertirent. Le lundi suivant, les cris de repentance
se mêlèrent aux cris de joie. La réunion se termina
à 3 heures du matin. Le mardi, tous coururent pour obtenir une
place assise. Cependant, la réunion semblait sans vie. La plupart
partirent tôt. Evan demeura avec quelques fidèles et ils
agonisèrent dans la prière jusqu'à 3 heures du matin.
De retour à la maison, il entendit sa mère crier : " Je
meurs! Je meurs! " Comme beaucoup d'autres, elle avait
quitté la réunion tôt, mais, de retour chez elle,
elle ressentit le fardeau que Jésus avait porté à
Gethsémané alors que Ses disciples ne l'avaient pas porté
à ce moment crucial. Elle sentit qu'elle avait trahi le Seigneur
en quittant la réunion. Avec sagesse, Evan la conduisit dans
la repentance au lieu de la consoler.
Quelques heures plus tard,
il fut réveillé par une foule qui se rendait à l'église
pour prier le matin. Dieu avait opéré le même miracle
dans le cœur de toute la population. Le Seigneur était présent
lors de la réunion précédente, mais pas sous la
forme qu'ils espéraient. Par conséquent, ils n’avaient
pas reconnu l'œuvre du Saint-Esprit parmi eux. Ils apprirent la leçon
rapidement et ils n'eurent plus l'intention de négliger ou de mépriser
l'œuvre de l'Esprit.
Quelques jours plus tard,
la presse locale commença à parler du réveil. Ensuite,
toute la presse du Pays de Galles ne fit que relater les événements
du réveil. La presse internationale suivrait bientôt. La
presse parla des sermons de deux heures, des prières et des chants
qui duraient encore plus longtemps. Elle parla des commerçants
qui fermaient tôt leurs boutiques pour se rendre aux réunions,
et même des mineurs qui arrivaient en habit de travail pour ne rien
manquer. Un jeune fille s’attirerait l’attention du moment en s'exclamant
: " Que sera le Ciel si c'est si beau maintenant! "
Il n'y avait plus de place
dans les églises et les gens ouvraient leurs maisons spontanément
pour la prière et, malgré cela, ce n'était pas suffisant
pour contenir tous les visiteurs. Des évangélistes faisaient
la navette entre les maisons et les églises. Les gens venaient
de loin et, sentant qu'ils avaient trouvé la glorieuse colonne
de nuée (un des signe de la présence de Dieu), ils ne voulaient
plus repartir. Les épiceries ne suffisaient plus à la demande
et on manquait de nourriture.
Evan allait d'église
en église selon la conduite du Saint-Esprit. Il ne fut pas toujours
reçu avec chaleur et empressement. On le critiquait souvent à
cause de sa jeunesse ou de son manque d’instruction. Toutefois, inévitablement
les circonstances changeaient sans raison logique. Des foules venaient
sans qu'il y ait d'annonces particulières.
Il est difficile d'imaginer
aujourd'hui l'impact de ce réveil dans le Pays de Galles. Des réunions
de prières démarraient spontanément dans les mines,
les usines, les magasins et les écoles. Les parcs d’attraction
étaient saisis de la crainte de Dieu car des groupes d'évangélistes
y œuvraient. Ces groupes s’étaient formés spontanément
à cause de leur passion pour Jésus-Christ et de Son œuvre.
Les hommes commandaient des boissons alcoolisées dans les tavernes
et repartaient aussitôt sans y toucher à cause da la conviction
de péché du Saint-Esprit. Le sport national, le football,
perdit tout son attrait. Les vedettes se convertissaient et participaient
à l'évangélisation de rue. Personne ne prêchait
un message d’opposition ou de dénonciation, seul Jésus était
prêché et ne laissait de place pour rien d'autre. Aucun réveil
dans toute l'histoire n'a eu un tel impact.
La fin du réveil et les leçons à en retirer
En février 1905, Evan
était totalement épuisé. Il mangeait et dormait à
peine depuis le réveil. A ce moment-là, le Saint-Esprit
ordonna à Evan de prendre un semaine de repos. Ce fut la "Semaine
Silencieuse". Il annula ses engagements. Il s'enferma dans sa
chambre et n'en sortit pas. Il ne parla à personne. Il refusa de
rencontrer des évangélistes et des journalistes réputés
qui s'étaient déplacés uniquement pour lui. Evan
savait qu'il n'était pas la source du réveil. S'il perdait
sa communion avec Dieu, aucun effort humain ne pourrait la remplacer.
L'obéissance est plus importante que le sacrifice.
À la fin de cette
semaine de silence, Evan ne donna pas de détails sur ce qui s'était
passé. Il était cependant évident pour tous qu'il
avait une plus grande onction (autorité et puissance données
par Dieu) qu'auparavant.
Dans son journal personnel
il nota quatre principes auxquels il se consacrerait:
1 - Je dois prendre soin de faire premièrement tout ce que Dieu dit - me commande - et seulement cela. C'est là que Moïse a échoué en frappant le rocher (Nombres 20.8-12).
2 - Tout amener à Dieu dans la prière, aussi insignifiant que cela puisse paraître. Josué a échoué là, en s'alliant avec les Gabaonites qui prétendaient venir de loin (Josué 9).
3 - Obéir au Saint-Esprit.
4 - Lui donner toute la gloire.
La crainte d'Evan de ne pas
Lui donner toute la gloire fut sa force et sa faiblesse. La force résidait
dans le fait qu’il n’exerça pas de contrôle sur le Saint-Esprit.
La faiblesse fut de se retirer avant son temps. On lui suggéra
que son grand succès enlevait la gloire à Jésus.
Il se retira et le réveil s’arrêta peu de temps après.
Le réveil avait duré 18 mois.
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